Andorre, Suisse, Italie, Portugal ou Émirats Arabes Unis ? Comparaison et alternatives en 2025
Compétitivité fiscale mondiale et alternatives pour les HNWIs et les entrepreneurs
Le panorama de la compétitivité fiscale au niveau mondial est en constante évolution, propulsé par des changements réglementaires, des ajustements politiques et un exode fiscal croissant de pays comme le Royaume-Uni. Cet exode touche particulièrement les High Net Worth Individuals (HNWIs) et les entrepreneurs, qui recherchent des juridictions plus favorables pour protéger et maximiser leur patrimoine. Dans ce contexte, des destinations telles que l’Andorre, la Suisse, l’Italie, le Portugal et les Émirats Arabes Unis (EAU) émergent comme des options phares pour la planification patrimoniale.
Compétitivité fiscale : le contexte mondial et l’exode du Royaume-Uni
Ces derniers mois, le Royaume-Uni connaît un exode fiscal significatif. Les changements dans la réglementation fiscale et la taxation des individus non domiciliés (« non-dom »), éliminant le concept de « domicile » et le remplaçant par un système fiscal basé sur la résidence avec le nouveau modèle de « Foreign Income and Gains (FIG) », ont conduit de nombreux HNWIs et entrepreneurs à rechercher des alternatives dans des juridictions avec des cadres fiscaux plus compétitifs. Le besoin de préserver leur patrimoine et d’optimiser leur charge fiscale a poussé ces individus à envisager la relocalisation comme une stratégie clé.
Il convient de noter que déménager dans un nouveau pays nécessite une planification anticipée et soignée, notamment pour anticiper les conséquences juridiques et fiscales d’un tel projet et éviter les risques prévisibles.
Options attractives pour la relocalisation en 2025
Andorre : une destination fiscalement compétitive
L’Andorre se positionne comme l’une des options les plus attractives en Europe pour les HNWIs et les entrepreneurs, en particulier ceux opérant dans le monde numérique. Son système fiscal inclut un Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) avec un taux maximal de 10 %, où les premiers 24 000 € sont exonérés, entre 24 001 € et 40 000 € une réduction de 50% est appliquée, entraînant une taxation de 5 %, au-delà de 40 000 €, le taux applicable est de 10 %. De plus, les dividendes en provenance d’Andorre et certains gains en capital sont exonérés.
D’autre part, les entreprises sont soumises à l'impôt sur les sociétés à un taux de 10 %, avec des exonérations pour les dividendes et les gains en capital sous certaines conditions, ainsi que des exonérations sous le régime « Holding ». L’absence d’impôts sur la fortune, les successions et les donations renforcent son attrait.
Il est important de souligner que, bien que l’Andorre ne dispose pas d'aéroport ni de trains directs, sa proximité avec de grands aéroports en Espagne (Barcelone) et en France (Toulouse) atténue considérablement ce défi logistique. De plus, le réseau de conventions de double imposition (CDI) d'Andorre est en expansion et couvre déjà la plupart des pays européens. En outre, la réglementation interne d'Andorre permet l'application de crédits d'impôt pour éviter la double imposition dans les cas où il n'existe pas de CDI, offrant ainsi une solution pratique et efficace pour optimiser la charge fiscale.
Suisse : stabilité financière et politique
La Suisse est reconnue pour sa stabilité financière et politique, avec une infrastructure bancaire solide et un réseau de traités internationaux destinés à éviter la double imposition, ce qui en fait une destination attractive pour les individus fortunés.
En plus du régime fiscal ordinaire, qui applique des impôts progressifs sur le revenu et la fortune mondiaux, la Suisse offre le régime de taxation forfaitaire, connu sous le nom de « lump sum taxation », pour les étrangers qui s’installent dans le pays sans exercer d’activités lucratives. Ce régime permet de calculer les impôts en fonction des dépenses de vie plutôt que des revenus et de la fortune réels.
Cependant, selon le canton de résidence, les impôts sur le revenu peuvent atteindre des taux allant jusqu’à 40 %, et l’impôt sur les sociétés varie entre 12 % et 22 %. En outre, la Suisse applique des impôts sur la fortune, ainsi que sur les successions et les donations (qui varient considérablement en fonction du canton de résidence), ce qui peut augmenter la charge fiscale pour les grandes fortunes.
Portugal : incitations fiscales limitées
Le nouveau régime fiscal RNH 2.0
Le régime des Résidents Non Habituel (RNH) au Portugal, qui avait été un attrait clé pour les expatriés fortunés, a été abrogé à partir du 1er janvier 2024 et remplacé par un nouveau régime fiscal, connu sous le nom de RNH 2.0 ou Incitation Fiscale à la Recherche Scientifique et à l’Innovation (IFICI). Ce régime est plus limité, offrant des incitations fiscales uniquement aux personnes menant des activités liées à l’innovation, la recherche scientifique ou technologique. Les exonérations fiscales générales et le taux réduit sur les revenus à forte valeur ajoutée ont été supprimés, réduisant considérablement son attrait pour les personnes avec de grands patrimoines ou des revenus diversifiés.
Le Portugal reste connu pour son climat agréable, son coût de la vie modéré et son environnement sûr. Toutefois, les récents changements de sa politique fiscale pourraient limiter son attrait pour ceux qui recherchent un environnement totalement stable sans conséquences onéreuses dans la planification fiscale.
Émirats Arabes Unis : fiscalité attractive avec défis culturels
Depuis juin 2023, les EAU ont introduit un impôt sur les sociétés avec un taux général de 9 %, applicable uniquement aux revenus imposables supérieurs à 375 000 AED (environ 98 000 €). Les entreprises dont les revenus sont inférieurs sont exemptées de cet impôt. De plus, les entreprises situées dans des zones franches bénéficient d’exonérations fiscales, tant qu’elles n’opèrent pas directement sur le marché local des EAU.
Contrairement à de nombreuses juridictions, les EAU n’appliquent pas d’impôt sur le revenu des personnes physiques, ce qui représente un avantage clé. Ils disposent également d’une TVA de 5 %, introduite en 2018, qui s’applique à la majorité des biens et services.
Ces caractéristiques font des EAU une juridiction attractive pour les entreprises et les individus cherchant à optimiser leur charge fiscale. Toutefois, les différences culturelles et juridiques peuvent poser des défis, en particulier pour ceux qui cherchent à s’intégrer dans l’environnement commercial et social local.
Italie : attrait fiscal limité aux nouveaux résidents
L’Italie propose un « impôt substitutif » de 200 000 € annuels sur les revenus étrangers pour les nouveaux résidents (avec un supplément de 25 000 € par membre de la famille qui déménage dans le pays).
Ce régime est particulièrement attractif pour ceux cherchant à minimiser leur charge fiscale sur les revenus et le patrimoine situés à l’étranger. D’autre part, les bénéficiaires de ce régime sont exonérés de payer l’IVAFE (Impôt sur les Actifs Financiers à l’Étranger) et l’IVIE (Impôt sur les Biens Immobiliers à l’Étranger), ainsi que d’autres obligations fiscales relatives aux biens ou revenus situés en dehors de l’Italie.
Cependant, tout revenu généré ou actif situé en Italie, est soumis au régime fiscal ordinaire. Cela inclut des taux progressifs pouvant atteindre 43 % sur le revenu et un impôt sur la fortune sur les biens immobiliers situés en Italie, calculé avec un taux variant selon la commune sur la valeur cadastrale. En ce qui concerne l’impôt sur les successions et les donations, ce régime ne soumettrait que les biens et droits situés en Italie à cet impôt, avec des taux variant de 4 % à 8 % en fonction de la relation entre le défunt et les bénéficiaires. De plus, une exonération de 1 million d’euros est appliquée pour les conjoints et enfants sur les successions et donations.
En définitive, bien que le régime de l’impôt substitutif offre une solution fiscale avantageuse pour les revenus et biens étrangers, l’attractivité d’un régime fiscal local ne se juge pas uniquement sur les normes internes qu’il établit, mais aussi en fonction de sa combinaison avec les conventions fiscales internationales. Il est donc crucial de vérifier l’applicabilité de ces conventions pour évaluer correctement les avantages fiscaux et les implications possibles de la relocalisation.
Pourquoi Andorre est-elle désormais une option clé pour la relocalisation ?
Bien que l’Andorre ait historiquement été une destination méconnue pour les HNWIs et les entrepreneurs, sa combinaison de bénéfices fiscaux, de stabilité économique et d’un environnement administratif accessible, la place de plus en plus comme une option pertinente dans le paysage de la compétitivité fiscale mondiale. En comparaison avec des juridictions traditionnelles comme la Suisse ou le Portugal, Andorre offre un cadre fiscal compétitif, avec l’absence d’impôts sur la fortune et les successions, dans un environnement économique stable.
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